8 mars 2013

locus solus








dédoublement de moi cristallisation évaporation genre Alice au pays tu vois. ou l'errance du moine chauve sur les collines pelées au clair de lune mais ciel nuageux, invisible la lune. sous le ciel bleu bleu azur bleu céruléen  bleu tellement que j'ai crû qu'il mentait, reprise de terrain, auscultation des arbres du verger , la peau des pommiers tendue, l'éclosion au bord des lèvres des bourgeons et de l'autre côté du mur les troncs tordus tatoués des sureaux . ah . j'erre ensuite, ectoplasme, entre les heures du travail qui s'égrènent , entre l'envie et le dégoût , entre les bourgeons ventrus de projets et le désir d'abandon, lâcher l'ancre au fond de l'océan et partir à la dérive - à moins que je ne godille . ah . retour du ciel blanc , je caméléone sur le ciel blanc , fantôme. les suraux tordus, abris des sitelles, ont été mis à terre hier de l'autre côté du mur . je dégouline très lentement, cire . sinon, j'ai rencontré un inconnu qui ne l'est plus, tellement improbable que j'ai crû qu'il était inventé , j'ai rencontré Raymond Roussel , il m'a pris la main . ah . 

2 commentaires:

  1. Non non non, ne pas lâcher. On est là, nous - tu nous vois? - on tient le fil!

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  2. C'est superbe, cette série très métal, bravo !

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Bonjour, merci d'être passé dans ma cabane virtuelle . Si vous laissez une trace, je répondrais ici. A bientôt