Un rayon de soleil traversait la classe et Alfred regardait danser les grains de poussière dans la lumière, tout en tirant sur ses doigts pleins d’encre comme pour les faire grandir plus vite. Perdue dans ses pensées elle en oublia la dictée et s’échappa en rêve vers la maison de mémé Ernestine où elle passait toutes ses vacances. Moments magiques. Les conversations avec le chat, et puis la tarte aux cerises aigres qu’il fallait laisser refroidir longtemps avant de la faire goûter à Mira sa poupée.
Chez mémé il y avait aussi un poulailler et des lapins dans des cages superposées, ça faisait comme un immeuble et Alfred avait bien du mal à nourrir ceux du dessus, même sur la pointe des pieds, aussi les laissait-elle aux bons soins de pépé qui s’en occupait aussi le dimanche lorsqu’il s’agissait de les passer à la casserole, comme il disait sans s’expliquer davantage. Un jour qu’Alfred passait dans la remise, il l’avait houspillée justement car il était occupé à sa basse besogne et la fillette avait croisé son regard dans le miroir pendu là, près de l’évier. Il y avait eu comme un éclair : Alfred n’était pas très contente de ne pas pouvoir assister son grand-père. Quand est-ce qu’elle serait grande, enfin ? Elle avait alors décidé d’aller se cacher dans le grenier pour attendre. Peut-être y trouverait-elle un trésor, un objet inconnu, ou le chat avec qui elle discuterait de tout ça. Elle verrait bien…
Elle en était là de sa rêverie lorsqu’un rai de lumière se posa sur sa plume et l’éblouit en retour, la réveillant d’un coup. -« L'oiseau jaune vole çà et là puis se pose sur un arbre point. Disait la maîtresse. Alfred tira un peu plus fort sur ses doigts.
Suis pas super contente de celle-là. Le sujet était pas facile, très Prévert, enfin le genre. Pour le prochain si tu pouvais le faire un poil plus rock sans toutefois choquer les enfants.
j'en suis ou plutôt j'en serais ! pas demain car c'est kitscherie mais dès jeudi je commence et tente de rattraper la roulotte des écrivaines ...pour moi ce sera des images parce que les mots c'est trop de boulot -) bonne escapade !
zut je prend retard sur retard..mais je lirais la prose de dame rose chiffon apres du verlaine du prevert que dis je, c'est un rock c'est un cap c'est une vraie furie... jarive pas a suivre peut etre que je prend un trop grand apero a 18h j'ai plus les idées claire ensuite..; tu me diras, un oiseau jaune on en a vu d'autre surtout qu'il ne vole pas tout seul, c'est un secret il est mecanique. Une invention vieille comme la terre mais il volait tellement haut qu'on ne l'a jamais vu. Dès fois les vieux du village en parlait ceux là assis sous le grand arbre mais toujurs a l'heure de l'apero alors aller les croire... c'est une autre histoire. Des livres de contes etrouver dans le grenier d'une tres ville maison, la plus ancienne du village en atteste. Mais les faits sont là,implacable mes cheveux gris en sont le témoin. Quand je me vois dans le miroir je vois l'enfant qui en kilt ouvre la porte et dis je l'ai vu ce matin dans le premier rayon jaune. Sans me croire ils ont ri. Mais moi je n'ai plus jamais porté de kilt.
Il était une fois, aux confins des continents du Nord, un tout petit pays sans couleur qu'on appelait le pays noir et blanc. Et à dire vrai, tout y était en effet noir, blanc, ou d'un gris plus ou moins prononcé. Dans ce triste décor, les habitants eux aussi commençaient à perdre leurs couleurs; leurs cheveux étaient ternes et leurs yeux délavés. Lorsque naquit le premier enfant aux cheveux gris, les habitants du pays noir et blanc se réunirent. Ne voyant quelle solution trouver à leur problème, ils firent appel au Grand Oracle. Le Grand Oracle, qui ne connaissait pas le pays noir et blanc mais qui en avait beaucoup entendu parler, fut ravi de s'y rendre en ces premiers jours de l'été. Il aurait été chagrin de devoir y aller durant les mois d'hiver, car c'est bien connu, le grand oracle est un peu frileux. Il commença par se frotter les yeux car au premier abord, la contemplation des paysages sans couleur était assez déconcertante et laissait penser qu'on s'était mal réveillé. Il choisit un endroit où une belle mousse épaisse - mais grise - recouvrait le sol et s'allongea face contre terre. Après deux heures passées dans cette position, le Grand Oracle sauta sur ses pieds, se gratta la tête et dit: "Qu'on m'apporte un miroir et deux termites." Aussitôt dit, aussitôt fait: les habitants du pays noir et blanc lui apportèrent un joli miroir et deux termites qu'ils trouvèrent dans le grenier d'une très vieille maison. Le Grand Oracle goba les termites et scruta le ciel à la recherche du soleil. Il disposa ensuite le miroir sur le sol et dit aux habitants: "patience, amis sans couleur. Le soleil fera son œuvre de purification. Et le pays noir et blanc renaîtra de ses cendres recouvert des plus belles nuances de la terre." Assis sur une pierre, le Grand Oracle attendit. Assis autour de lui sur le sol, les habitants attendirent eux aussi, un peu inquiets mais confiants dans la science immense du Grand Oracle. Et le soleil fit son travail. En ce beau jour d'été, les rayons qui se reflétaient dans le miroir ne mirent pas longtemps à mettre le feu à la forêt, puis au pays noir et blanc tout entier. En quelques heures, tout ne fut plus que cendres fumantes. Alors le Grand Oracle demanda encore de la patience aux habitants. Et tous ensemble ils attendirent 7 jours et 7 nuits. Parfois, le Grand Oracle fermait les yeux et chantait une chanson. Au bout de 7 jours et 7 nuits, il tendit son doigt vers la branche calcinée d'un arbre et dit: "Regardez, compagnons, je vois là-bas quelque chose de jaune qui s'ébat sur la branche". Alors tout le monde se tourne vers la direction pointée par le Grand Oracle et découvre quelque chose d'inconnu au pays noir et blanc: un oiseau jaune. Là, devant leurs yeux émerveillés, l'oiseau jaune vole çà et là puis se pose sur un arbre. Et sur les branches de l'arbre, on commence à voir apparaître des petites feuilles vertes. Au pied de l'arbre et tout autour de la pierre où le Grand Oracle est assis, des fleurs de toutes les couleurs se mettent à pousser au milieu des cendres. Mais le Grand Oracle ne voit pas les fleurs qui poussent, ni les feuilles sur les branches. Car le Grand Oracle ne regarde que l'oiseau et des larmes roulent dans les rides de ses joues.
Je l'aime bien ce grenier et tant pis si c'était avant-hier... Il s'agit de vieilles choses, de poussières et de souvenirs mélancoliques alors le passé... il peut bien avoir droit au chapitre... Moi, j'en ai pas de grenier dans ma maison... Qu'une cave. c'est pas du tout la même chose, c'est sous-terrain, caché, enseveli... Le grenier laisse planer des odeurs de charpentes chaudes du soleil estival, et invite à se rappeler, à se cacher pour jouer... petite, j'en ai eu un de grenier et un vrai un beau comme dans les rêves: nous habitions une maison année 1920 avec une petite tour, voyez l'genre comme les maisons de la côte Normande...un peu plus petite... Et il y avait un escalier en bois étroit et raide qui menait à un grand grenier. Il y avait une ancienne chambre de bonne avec une lucarne, la tour et sa charpente pointue, et le reste... Tout était en bois. J'aimais y aller et jouer avec mes cousines pour y faire des cabanes... Toutes les maisons devraient avoir des greniers ou plutôt tous les enfants devraient en coloniser un avant de grandir... ce sont de beaux voyages immobiles dans le temps... Merci madame Alfred pour cette invitation à peupler à nouveau cet espace disparu.
Un rayon de soleil traversait la classe et Alfred regardait danser les grains de poussière dans la lumière, tout en tirant sur ses doigts pleins d’encre comme pour les faire grandir plus vite. Perdue dans ses pensées elle en oublia la dictée et s’échappa en rêve vers la maison de mémé Ernestine où elle passait toutes ses vacances. Moments magiques. Les conversations avec le chat, et puis la tarte aux cerises aigres qu’il fallait laisser refroidir longtemps avant de la faire goûter à Mira sa poupée.
RépondreSupprimerChez mémé il y avait aussi un poulailler et des lapins dans des cages superposées, ça faisait comme un immeuble et Alfred avait bien du mal à nourrir ceux du dessus, même sur la pointe des pieds, aussi les laissait-elle aux bons soins de pépé qui s’en occupait aussi le dimanche lorsqu’il s’agissait de les passer à la casserole, comme il disait sans s’expliquer davantage.
Un jour qu’Alfred passait dans la remise, il l’avait houspillée justement car il était occupé à sa basse besogne et la fillette avait croisé son regard dans le miroir pendu là, près de l’évier. Il y avait eu comme un éclair : Alfred n’était pas très contente de ne pas pouvoir assister son grand-père. Quand est-ce qu’elle serait grande, enfin ? Elle avait alors décidé d’aller se cacher dans le grenier pour attendre. Peut-être y trouverait-elle un trésor, un objet inconnu, ou le chat avec qui elle discuterait de tout ça. Elle verrait bien…
Elle en était là de sa rêverie lorsqu’un rai de lumière se posa sur sa plume et l’éblouit en retour, la réveillant d’un coup.
-« L'oiseau jaune vole çà et là puis se pose sur un arbre point. Disait la maîtresse. Alfred tira un peu plus fort sur ses doigts.
Suis pas super contente de celle-là. Le sujet était pas facile, très Prévert, enfin le genre. Pour le prochain si tu pouvais le faire un poil plus rock sans toutefois choquer les enfants.
RépondreSupprimerLe #1# j'ai bien aimé, par contre. C'est un exemple.
RépondreSupprimerJe réagis avec un jour de retard, donc rendez-vous demain pour celui-là!
RépondreSupprimerj'en suis ou plutôt j'en serais !
RépondreSupprimerpas demain car c'est kitscherie mais dès jeudi je commence et tente de rattraper la roulotte des écrivaines ...pour moi ce sera des images parce que les mots c'est trop de boulot -)
bonne escapade !
zut je prend retard sur retard..mais je lirais la prose de dame rose chiffon apres du verlaine du prevert que dis je, c'est un rock c'est un cap c'est une vraie furie... jarive pas a suivre peut etre que je prend un trop grand apero a 18h j'ai plus les idées claire ensuite..; tu me diras, un oiseau jaune on en a vu d'autre surtout qu'il ne vole pas tout seul, c'est un secret il est mecanique. Une invention vieille comme la terre mais il volait tellement haut qu'on ne l'a jamais vu. Dès fois les vieux du village en parlait ceux là assis sous le grand arbre mais toujurs a l'heure de l'apero alors aller les croire... c'est une autre histoire. Des livres de contes etrouver dans le grenier d'une tres ville maison, la plus ancienne du village en atteste. Mais les faits sont là,implacable mes cheveux gris en sont le témoin. Quand je me vois dans le miroir je vois l'enfant qui en kilt ouvre la porte et dis je l'ai vu ce matin dans le premier rayon jaune. Sans me croire ils ont ri. Mais moi je n'ai plus jamais porté de kilt.
RépondreSupprimerIl était une fois, aux confins des continents du Nord, un tout petit pays sans couleur qu'on appelait le pays noir et blanc. Et à dire vrai, tout y était en effet noir, blanc, ou d'un gris plus ou moins prononcé. Dans ce triste décor, les habitants eux aussi commençaient à perdre leurs couleurs; leurs cheveux étaient ternes et leurs yeux délavés. Lorsque naquit le premier enfant aux cheveux gris, les habitants du pays noir et blanc se réunirent. Ne voyant quelle solution trouver à leur problème, ils firent appel au Grand Oracle.
RépondreSupprimerLe Grand Oracle, qui ne connaissait pas le pays noir et blanc mais qui en avait beaucoup entendu parler, fut ravi de s'y rendre en ces premiers jours de l'été. Il aurait été chagrin de devoir y aller durant les mois d'hiver, car c'est bien connu, le grand oracle est un peu frileux. Il commença par se frotter les yeux car au premier abord, la contemplation des paysages sans couleur était assez déconcertante et laissait penser qu'on s'était mal réveillé. Il choisit un endroit où une belle mousse épaisse - mais grise - recouvrait le sol et s'allongea face contre terre. Après deux heures passées dans cette position, le Grand Oracle sauta sur ses pieds, se gratta la tête et dit: "Qu'on m'apporte un miroir et deux termites."
Aussitôt dit, aussitôt fait: les habitants du pays noir et blanc lui apportèrent un joli miroir et deux termites qu'ils trouvèrent dans le grenier d'une très vieille maison. Le Grand Oracle goba les termites et scruta le ciel à la recherche du soleil. Il disposa ensuite le miroir sur le sol et dit aux habitants: "patience, amis sans couleur. Le soleil fera son œuvre de purification. Et le pays noir et blanc renaîtra de ses cendres recouvert des plus belles nuances de la terre."
Assis sur une pierre, le Grand Oracle attendit. Assis autour de lui sur le sol, les habitants attendirent eux aussi, un peu inquiets mais confiants dans la science immense du Grand Oracle.
Et le soleil fit son travail. En ce beau jour d'été, les rayons qui se reflétaient dans le miroir ne mirent pas longtemps à mettre le feu à la forêt, puis au pays noir et blanc tout entier. En quelques heures, tout ne fut plus que cendres fumantes.
Alors le Grand Oracle demanda encore de la patience aux habitants. Et tous ensemble ils attendirent 7 jours et 7 nuits. Parfois, le Grand Oracle fermait les yeux et chantait une chanson. Au bout de 7 jours et 7 nuits, il tendit son doigt vers la branche calcinée d'un arbre et dit: "Regardez, compagnons, je vois là-bas quelque chose de jaune qui s'ébat sur la branche".
Alors tout le monde se tourne vers la direction pointée par le Grand Oracle et découvre quelque chose d'inconnu au pays noir et blanc: un oiseau jaune. Là, devant leurs yeux émerveillés, l'oiseau jaune vole çà et là puis se pose sur un arbre. Et sur les branches de l'arbre, on commence à voir apparaître des petites feuilles vertes. Au pied de l'arbre et tout autour de la pierre où le Grand Oracle est assis, des fleurs de toutes les couleurs se mettent à pousser au milieu des cendres. Mais le Grand Oracle ne voit pas les fleurs qui poussent, ni les feuilles sur les branches. Car le Grand Oracle ne regarde que l'oiseau et des larmes roulent dans les rides de ses joues.
Je l'aime bien ce grenier et tant pis si c'était avant-hier... Il s'agit de vieilles choses, de poussières et de souvenirs mélancoliques alors le passé... il peut bien avoir droit au chapitre...
RépondreSupprimerMoi, j'en ai pas de grenier dans ma maison... Qu'une cave. c'est pas du tout la même chose, c'est sous-terrain, caché, enseveli... Le grenier laisse planer des odeurs de charpentes chaudes du soleil estival, et invite à se rappeler, à se cacher pour jouer...
petite, j'en ai eu un de grenier et un vrai un beau comme dans les rêves: nous habitions une maison année 1920 avec une petite tour, voyez l'genre comme les maisons de la côte Normande...un peu plus petite... Et il y avait un escalier en bois étroit et raide qui menait à un grand grenier. Il y avait une ancienne chambre de bonne avec une lucarne, la tour et sa charpente pointue, et le reste... Tout était en bois.
J'aimais y aller et jouer avec mes cousines pour y faire des cabanes...
Toutes les maisons devraient avoir des greniers ou plutôt tous les enfants devraient en coloniser un avant de grandir... ce sont de beaux voyages immobiles dans le temps...
Merci madame Alfred pour cette invitation à peupler à nouveau cet espace disparu.