Séjour pour deux à Nanortalik Complexe formule Zen tout compris. Venez passer 9 jours de rêve dans notre établissement aux prestations luxueuses. Bains d’eau salée dans piscine écologique, soins de beauté pris en charge par nos esthéticiennes diplômées, dégustation de kombucha à toute heure, yoga. Salle de musique personnalisée à la demande.
Le prospectus laissait Alfred dubitative. A quoi bon partir dans cet endroit improbable si ce n’était que 9 jours, pour ensuite replonger tête la première dans l’enfer du rythme : ça serait encore pire, après. En même temps, la seule lecture du mot Zen lui suffisait à ne plus penser qu’à cette parenthèse, comme un sésame unique et indispensable vers la paix intérieure dont elle ne cessait de rêver depuis des mois. Elle irait. C’était décidé. Ne surtout pas revenir en arrière, sinon c’était fichu.
Le lendemain elle se rendit à l’agence et rangea ses affaires, prit son temps. Son avion ne décollerait que dans l’après-midi. Elle en profita pour appeler quelques amis, emporta son baladeur et sortit en déposant le double des clefs chez la fleuriste, comme à l’habitude lorsqu’elle partait plusieurs jours. A l’aéroport, Alfred pour patienter prit un café accompagné d’un verre d’eau que le serveur anglais lui apporta dans une tasse de porcelaine aussi transparente que l’eau elle-même. L’habitude de servir du thé, pensa-t-elle amusée. Jetant un œil discret vers le garçon, sa pensée se confirma : il tenait son petit doigt en l’air en reposant la carafe sur le comptoir. Joli profil, songea Alfred.
Dans l’avion, elle s’évada en imaginant Nanortalik et ses promesses de farniente absolu. "Sous mes rideaux de soie, sous ma couverture brodée, je dors dans le vent du printemps." Imagina-t-elle pour se mettre encore plus dans l’ambiance. Dans trois heures, elle atterrirait.
Passer son temps a Nanortalik c'est pas fu gateau. Le climat y est rude mais plus encore c'est son histoire qui est impressionnate. Dans le passé, le temps y était difficile, point d'eau potable mais des sources d'eau salé, des montagnes blanches et a la fonte des rivières coulaient jusque dans le vallé inondant les champs rendant fertile la terre. Alors l'homme revenait, les hotels ouvraient les privilègier affluaient. De ma chambre de l'autre coté de l'ile je regardait les navires passer le détroit pour l'été seulement. Sous mes rideaux de soie, sous ma couverture brodé, je dors dans le vent du printemps. De cette ile ma mère avait ramené une tasse de porcelaine aussi transparente que l'eau. Et d'ici sans la connaitre cette ile me semblait magique. Son nom sonne a mes oreilles comme un bruit sourd et cristalin dans le grand froid qui reviens en chaque fin de saison. J'irais peut être un jour vetue de rose chiffon.
Quel que fut le problème des habitants de Nanortalik et de la raison qui les amena à demander l'aide du Grand Oracle, ils furent très déçus en recevant sa réponse quelques jours plus tard, par télégramme:
" Je me prélasse dans mon lit - STOP - je bois du lait d'agnelle dans une tasse de porcelaine aussi transparente que l'eau - STOP - je rêve sous mes rideaux de soie, sous ma couverture brodée, je dors dans le vent du printemps - STOP- fichez moi la paix avec vos problèmes - STOP- Signé: le Grand Oracle"
Séjour pour deux à Nanortalik Complexe formule Zen tout compris. Venez passer 9 jours de rêve dans notre établissement aux prestations luxueuses. Bains d’eau salée dans piscine écologique, soins de beauté pris en charge par nos esthéticiennes diplômées, dégustation de kombucha à toute heure, yoga. Salle de musique personnalisée à la demande.
RépondreSupprimerLe prospectus laissait Alfred dubitative. A quoi bon partir dans cet endroit improbable si ce n’était que 9 jours, pour ensuite replonger tête la première dans l’enfer du rythme : ça serait encore pire, après. En même temps, la seule lecture du mot Zen lui suffisait à ne plus penser qu’à cette parenthèse, comme un sésame unique et indispensable vers la paix intérieure dont elle ne cessait de rêver depuis des mois.
Elle irait. C’était décidé. Ne surtout pas revenir en arrière, sinon c’était fichu.
Le lendemain elle se rendit à l’agence et rangea ses affaires, prit son temps. Son avion ne décollerait que dans l’après-midi. Elle en profita pour appeler quelques amis, emporta son baladeur et sortit en déposant le double des clefs chez la fleuriste, comme à l’habitude lorsqu’elle partait plusieurs jours. A l’aéroport, Alfred pour patienter prit un café accompagné d’un verre d’eau que le serveur anglais lui apporta dans une tasse de porcelaine aussi transparente que l’eau elle-même. L’habitude de servir du thé, pensa-t-elle amusée. Jetant un œil discret vers le garçon, sa pensée se confirma : il tenait son petit doigt en l’air en reposant la carafe sur le comptoir. Joli profil, songea Alfred.
Dans l’avion, elle s’évada en imaginant Nanortalik et ses promesses de farniente absolu. "Sous mes rideaux de soie, sous ma couverture brodée, je dors dans le vent du printemps." Imagina-t-elle pour se mettre encore plus dans l’ambiance. Dans trois heures, elle atterrirait.
Passer son temps a Nanortalik c'est pas fu gateau. Le climat y est rude mais plus encore c'est son histoire qui est impressionnate. Dans le passé, le temps y était difficile, point d'eau potable mais des sources d'eau salé, des montagnes blanches et a la fonte des rivières coulaient jusque dans le vallé inondant les champs rendant fertile la terre. Alors l'homme revenait, les hotels ouvraient les privilègier affluaient. De ma chambre de l'autre coté de l'ile je regardait les navires passer le détroit pour l'été seulement. Sous mes rideaux de soie, sous ma couverture brodé, je dors dans le vent du printemps. De cette ile ma mère avait ramené une tasse de porcelaine aussi transparente que l'eau. Et d'ici sans la connaitre cette ile me semblait magique. Son nom sonne a mes oreilles comme un bruit sourd et cristalin dans le grand froid qui reviens en chaque fin de saison. J'irais peut être un jour vetue de rose chiffon.
RépondreSupprimerQuel que fut le problème des habitants de Nanortalik et de la raison qui les amena à demander l'aide du Grand Oracle, ils furent très déçus en recevant sa réponse quelques jours plus tard, par télégramme:
RépondreSupprimer" Je me prélasse dans mon lit - STOP - je bois du lait d'agnelle dans une tasse de porcelaine aussi transparente que l'eau - STOP - je rêve sous mes rideaux de soie, sous ma couverture brodée, je dors dans le vent du printemps - STOP- fichez moi la paix avec vos problèmes - STOP- Signé: le Grand Oracle"