4 avr. 2014

la petite nausée de printemps


je me suis planquée, tapie au fond du lit, tentative d'évasion dans un livre . Le temps volé . et puis j'ai pleuré, la culpabilité et la honte en compagnonnage, comme on s'amuse tous les trois, je leur dit . j'ai repris ma valise et débarqué sur l'île déserte, celle qui vague à l'âme dans la voix velouté. au-dessus, s'ouvrent des lucarnes, sur un train qui file au sud, sur le Tage, sur la nuit à Porto, sur le midi à Lisbonne, les eucalyptus . J'y crois et je bricole une petite danse autour de l'arbrisseau qui donne de l'ombre sur l'île déserte. elle est  à portée de main, mais il faut y venir à pieds, et nu . Après j'ai de nouveau mal au coeur, il doit remonter le long de l'oesophage pour se faire la malle, le salaud . Ne me laisse pas avec le vide ; je dois remettre de l'essence ; ça doit rouler encore cette vieille carcasse, ça doit pouvoir rouler encore vers le sud, le vent dedans. prendre les petites routes , se planquer encore un petit peu . mais ça gratte sous l'armure, drôlement.

essai de triptyque minuscule "la patience"

1 commentaire:

  1. J'aime le graphisme de ton tryptique, en particulier les 1eres et 3è images...

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Bonjour, merci d'être passé dans ma cabane virtuelle . Si vous laissez une trace, je répondrais ici. A bientôt