18 août 2013

sur le bout de la langue




les jours coulent, les nuits pareillement, tranquillement, un peu la paresse, la mélancolie. la désespérance  à portée de main- rien à faire, si bien ancrée dans la peau. j'ai marché sous le soleil de plomb, j'ai pleuré face à la simplicité généreuse, j'ai voyagé loin enfermée dans une carrière à ciel ouvert, j'ai écouté la pluie sous une toile tendue, j'ai compté des grains de sables, j'ai habité chacun de mes muscles, j'ai habité sous le ciel nu entre deux pommiers très vieux, j'ai compté les étoiles qui filent allongée dans le blé coupé, j'ai écouté la voix chaude construire un monde enthousiaste, j'ai posé au fond de l'eau un nénuphar, j'ai tourné la cuillère en bois dans les prunes dorées, j'ai marché dans la fraîcheur du petit matin, je continue.

2 commentaires:

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