6 avr. 2015

à l'envers



le paysage défile, tout à l'heure, vertige et tournis - pas besoin de grand huit, un aller de ce point-ci à ce point-là en automobile me suffit. je décide : pas d'oeil vague, pas de vague à l'âme. je décide : je regarde vraiment, je regarde au présent, je fais semblant de ne rien voir dans le rétroviseur. Je regarde les lambeaux d'un sac plastique qui habillent de dentelle crasse un arbre où la sève commence juste à hisser les voiles. je regarde le gamin assis en équilibre sous le pont qui boit du fluorescent en bouteille. je regarde la touffe d'herbe sèche et rousse qui ploie sous l'impulse des masses d'airs déplacées par les voitures. je regarde les pointillés des troncs de bouleaux bien réguliers, bien droits, bien rangés, bien dans le moule . je regarde la grosse femme en doudoune sombre et en nu-pieds blancs, talons de 4 centimètres, dans son sac en plastique il y a des choses, des trucs, des trésors, ça ne fait pas un pli, trouvés à la brocante croisée 100 mètres avant. des heures plus tôt, même chemin qu'elle, dans mes godillots noirs, les pieds gelés du froid mordant de l'aube, dans mon sac en toile, des choses, des trucs, évidemment des trésors trouvés pour quelques piécettes à la même brocante - à pieds, le vertige gagne moins vite.

en attendant qu'il revienne, j'ai déposé les commencements d'une idée derrière la tête dans la petite vitrine trouvée à l'aube, histoire de . ça range. ça arrange. ça évite la fuite des idées, ça rassemble, ça ouvre d'autres pistes.  un début, mis sous clé, pour qu'il ne s'évade pas. 

Ah

O k où

Des fois que

certainement, mes petites demoiselles, évidemment, sûrement. 

- les chemins virtuels sont parfois impénétrables, je n'ai toujours pas compris comment répondre directement aux commentaires, que je lis pour certains bien des jours après qu'ils aient été écrits. que je lis avec plaisir . j'essaie la télépathie . avez-vous entendu mes sourires chères Flo, Delphine, Eva-Mona, Sab... c'est un petit bonheur de vous lire à chaque fois. les cheveux de comète : j'en ai plein les poches -


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