24 sept. 2014

grimper sur la table pour regarder autrement




quand même, j'ai épanché ma soif. entrer au dedans et fouiller sous les tentures, les soieries défraîchies, les lambeaux de peaux. déposer la mue encore une fois à côté. tourner en rond dans la cage dix fois dans un sens, dix fois dans l'autre. c'est une question d'habitude. je pense : "j'en ai pour un quart d'heure", j'y passe deux heures , dans le silence de la maison . pousser, déplacer, porter, soulever, arracher, aspirer, jeter, jeter, jeter, mettre ici, essayer là, prendre du recul, recommencer , tactique minutieuse . enfin l'espace joue le neuf, l'air frais, le renouveau. la récompense: se jeter de nouveau dans l'eau cristalline de mon ermitage, retrouver la souplesse du papier blanc, l'onctuosité des couleurs, la répétition perpétuelle du même minuscule coup de crayon, les cartes déchirées, les promesses d'histoires sans importance et formidables. 
Reprise des hostilités, donc. ou reprise de la patience. de nouveau en amour avec ma table de travail, mes outils. j'expurge tout ce qu'il y a là-dedans, dans la caboche. le temps qu'il faudra, le temps qu'il faudrait.

Et puis je cours.

Anatomie d'une montagne. septembre 2014.


2 commentaires:

  1. Pourquoi attendre le printemps pour faire le grand ménage?
    A croire que la création c'est sans cesse de nouveaux départs...

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  2. Je vais m'y remettre aussi... La rentrée qui se fait.

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Bonjour, merci d'être passé dans ma cabane virtuelle . Si vous laissez une trace, je répondrais ici. A bientôt