14 mars 2014

tourner en rond autour de son nombril


comme c'est pesant, parfois. sur le bois de la terrasse, la lumière devance l'été, l'ombre du fauteuil vert printemps dessine un soleil sur le bois de la terrasse. comme c'est irrespirable, parfois . sur le bois de la terrasse, la chaleur prend de vitesse la fin d'hiver, la fourrure des chats dessine des flaques soyeuses sur le bois de la terrasse . comme c'est révoltant, parfois.
hier matin, comme en apesanteur, dans deux salles en même temps, je cultive mon don d'ubiquité.
hier après-midi, comme en rage, je découperais bien le monde menu menu, j'éventrerai bien tel ou tel telle ou telle, je déchiquèterai bien à grands coups de dents la chair de celui-ci, la chair de celle-là , j'enverrai bien tout valser, tiens, tiens et tiens.
hier soir, comme en joie, nous trinquons à l'amour, au théâtre, à la chaleur humaine, nous partageons du rire, des tartines, une soupe orange, des fruits de soleil, nous laissons s'évaporer la colère, et un peu ivres, des histoires, des histoires, et un peu ivre, je m'endors.

Verre bombée  (Les Mécaniques du Coeur) . 'L'amoureux odorant'

1 commentaire:

  1. au fond, quoi qu'il en soit, tu ferais bien un festin de tout ! (je t'ai lue chez ma fille, comme ça m'a fait plaisir !)

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Bonjour, merci d'être passé dans ma cabane virtuelle . Si vous laissez une trace, je répondrais ici. A bientôt