11 mars 2010

...pour ne rien dire ...

"Ma première visite au cours de cuisine Casserole eut lieu un mardi matin, et il faisait tellement froid que j'ai cru que le vent allait geler. Me conformant à ce qu'on m'avait dit au téléphone, j'ai quitté la gare par la sortie ouest, ai pris la deuxième route vers le sud à partir de la nationale, ai tourné d'abord à droite puis à gauche et encore une fois à droite et ensuite à gauche, si bien que j'ai trouvé plutôt facilement."

Yoko Ogawa, Le cours de cuisine.






J'ai mis la nuit dans mon assiette à midi ,
j'ai mis le jour dans mon assiette à la tombée de la nuit,
jour, nuit, jour, nuit,
comme une vieille ritournelle kitsch des années 80,
ou un roman enflammé mais jamais lu ;
des mixtures simples comme un refrain à l'eau de rose, des ingrédients un rien snob ,
qui occupent l'espace, l'espace d'un instant , de rien, de rien .
Et quelque part , d'autres à faire culinaires.

(la nuit à midi :
tagliatelles à l'encre de seiche de Venise
et pignons, écorce de yuzu, saumon fumé bio, crème du crémier, persil et aneth
...
le jour à minuit:
purée de céleri du marché bio au bleu d'Auvergne du crémier,
oeufs du jardin durs et moulés dans des yude tama du Japon)


3 commentaires:

  1. encre de seiche de Venise ? les effluves du grand canal me laissent rêveuse... ma...

    RépondreSupprimer
  2. Bon dieu, les oeufs carrés sont au bord du gouffre, et dis voir tu fais des petits vases avec des navets. C'est ouf.

    RépondreSupprimer
  3. et l'eau de rose crémière, c'est simple, enflammé, kitsch, un rien snob.

    RépondreSupprimer

Bonjour, merci d'être passé dans ma cabane virtuelle . Si vous laissez une trace, je répondrais ici. A bientôt